Zoom sur le Château Saint-Ange de Rome

Sans aucun doute, Rome représente la ville d’histoire par excellence. La ville éternelle, aux presque trois millénaires d’existence, brille par la richesse de son patrimoine et la profusion de monuments qui la compose.

Entre héritage étrusque, romain, médiéval et Renaissance, le voyageur qui pose ses valises à Rome n’aura que l’embarras du choix pour en prendre plein les yeux.

Parmi les visites à ne pas manquer, nous recommandons particulièrement celle du château Saint-Ange. Avec ses 2000 ans d’histoire, il représente à lui seul la complexité et la richesse de l’histoire romaine.

Un édifice qui trouve son origine dans l’Empire romain

Dressant sa silhouette ronde et rouge sur la rive droite du Tibre, le château Saint-Ange fut construit entre 135 et 139 de notre ère, sur les ordres de l’Empereur Hadrien qui souhaitait y voir reposer ses cendres après sa mort.

L’édifice remplit d’ailleurs sa vocation de mausolée jusqu’à la mort de l’Empereur Caracalla en 217. Ensuite, le projet initial changea au gré des soubresauts de l’histoire de Rome.

En effet, dès le Vè siècle, le château Saint-Ange fut intégré à un ensemble militaire plus large censé défendre le Tibre. Enfin, ce fut aux prémices du VIIè siècle que l’édifice prit une dimension religieuse, avec la construction d’une chapelle dédiée à l’ange Saint-Michel, dont la légende prétend qu’il aurait sauvé Rome de la peste en 590.

Ce fut ainsi ainsi que l’ensemble fut appelé château Saint-Ange, nom qui nous est resté jusqu’à aujourd’hui.

Changements successifs et proximité avec le Vatican

Par la suite, l’évolution du bâtiment suit l’histoire tourmentée de la ville. Tour à tour avant-poste militaire, établissement carcéral puis résidence des Papes, le château Saint-Ange est acquis en 1277 par l’Église, dont il devient la propriété.

Dès lors, son histoire devient intimement liée à celle du Vatican, situé tout proche et relié au château par un corridor secret appelé « Passetto di Borgo ».

Pendant des siècles, l’ombre de l’Inquisition pèse sur l’édifice, qui accueillera notamment parmi ses prisonniers le célèbre Galilée, enfermé pour avoir clamé ses idées héliocentristes.

Il faudra attendre 1871 pour que l’armée italienne s’empare du château Saint-Ange, et le rende à la puissance publique. Ainsi, depuis 1925, il est devenu un musée national, qui abrite différentes collections d’objets d’intérêt artistique et historique. Par la diversité des trésors qu’il renferme, le château Saint-Ange est donc une attraction touristique de premier plan à Rome.

Plan de la visite du château et informations pratiques

La visite du château Saint-Ange débute aux deux premiers niveaux par une immersion dans le mausolée romain, où se trouvent encore les cendres de l’Empereur Hadrien (76 – 138 de notre ère).

Ensuite, les trois niveaux supérieurs offrent une succession de salles magnifiquement décorées, qui constituaient autrefois les appartements des Papes. La salle Paolina et la salle Apollon, avec leurs superbes fresques et décorations, sont à ne surtout pas manquer.

Enfin, depuis la terrasse, le visiteur profitera d’une magnifique vue, qui embrasse le Vatican et le Tibre jusqu’au Capitole. Pour cela, il faudra probablement être assez patient, car il n’est pas rare que les files d’attente soient conséquentes pour accéder au château Saint-Ange.

Ouvert de 9h à 19h30 tous les jours de l’année (à l’exception des 25 décembre et premier janvier), il faudra compter 10€ pour accéder à l’enceinte. Situé proche de la place Saint-Pierre, la visite se combine très bien avec celle du Vatican voisin.

Ainsi, la visite du château Saint-Ange s’impose comme un incontournable de Rome. Avec ses 2000 ans d’existence et de transformations, sa visite représente une véritable plongée dans le passé, qui ravira les curieux d’histoire, d’art et d’architecture.