Le Colisée est sans aucun doute le monument le plus célèbre de Rome. Cet amphithéâtre spectaculaire, l’un des mieux conservés du monde romain antique, continue de fasciner et constitue une des visites incontournables de la capitale italienne. Voici quelques repères pour le découvrir dans les meilleures conditions.
Pourquoi le « Colisée »?
On l’appelle « Colosseo » en italien : c’est aussi le nom de la station de métro qui permet d’y accéder et qui débouche directement au pied du monument. L’appellation proviendrait d’une statue monumentale (ou colossale) de l’empereur Néron qui se dressait autrefois à cet emplacement.
De fait, une partie de l’amphithéâtre est édifiée sur les vestiges de l’ancien palais de l’empereur. Juste à côté, il est d’ailleurs possible de visiter ce qui reste de ce gigantesque complexe palatial, la Domus Aurea. Les agréables jardins qui jouxtent le Colisée appartenaient également à la propriété impériale. On peut aujourd’hui y faire une pause, tout en admirant l’architecture de l’amphithéâtre.
La culture des jeux
Les Romains de l’Antiquité adoraient les spectacles qui étaient autant l’occasion de se distraire que de se faire voir en public. Les hommes politiques finançaient les jeux de l’arène pour s’attirer les bonnes grâces du peuple. Cette tradition date de la République, mais le Colisée ayant servi sous la période impériale, c’est surtout l’Empereur, et l’Etat, qui payaient.
Les spectacles proposés étaient nombreux, mais les Romains appréciaient surtout les représentations de combats et de batailles. On raconte que la célèbre bataille navale d’Actium aurait été représentée dans le Colisée rempli d’eau à cette occasion, mais les archéologues n’ont pas trouvé de preuve de l’événement.
Combats de gladiateurs ou contre des fauves étaient en tout cas bien plus fréquents. Un tunnel souterrain, aujourd’hui impraticable, conduisait directement à la proche école des gladiateurs de Rome (elle se trouvait à côté du Palatin, de l’autre côté de la place).
Plus d’informations
Le Colisée est vraiment spectaculaire de l’extérieur et se présente comme une forme parfaitement enroulée sur elle-même. On peut donc se contenter d’en faire le tour, pour repérer les différentes entrées et les niveaux. Néanmoins, l’intérieur présente un intérêt certain : la piste de sable (arène, de « arena » en latin) a aujourd’hui disparu pour laisser voir une partie des souterrains.
On distingue les emplacements des trappes qui permettaient les accès, ainsi que l’installation des machines et échafaudages (pour les effets spéciaux). Tout en haut, les trous pour la fixation du toit de toile, le velum, sont encore visibles.